Méfiez vous des « trous noirs » le soir au volant
Chaque année, au moment du passage à l'heure d'hiver,
un pic d'accidentalité et de mortalité est enregistré. Les piétons en sont les premières victimes.
Le passage à l'heure d'hiver est traditionnellement marqué par une
sur-accidentalité routière des piétons à l'aube (8h-10h) et au crépuscule (17h-19h). L'arrivée de l'heure d'hiver provoque instantanément une surmortalité
dans les tranches horaires de transition entre les états diurnes et nocturnes.
L'heure d'hiver accroît la période d'obscurité aux heures de pointe, heures auxquelles les usagers de la route sont les plus nombreux et les plus fatigués. Selon l'ONISR, le sur-risque lié à l'heure d'hiver fait vraisemblablement plusieurs dizaines de personnes tuées supplémentaires, essentiellement les usagers à faible visibilité nocturne.
Cet effet négatif ne se réduit pas aux quelques jours suivants ce changement, mais se dissipe progressivement au cours de la période hivernale.
En 2012, 36% de la mortalité piétonne (174 personnes) est survenu entre novembre et janvier.
Aux abords et aux centres des villes, aux heures critiques, l'éclairage des véhicules et des lampadaires ne suffit pas toujours à bien voir les piétons qui traversent.
Le soir, les automobilistes
doivent redoubler de vigilance. Il leur faut
ralentir et se méfier des « trous noirs », ces passages d'une zone éclairée à un
espace plus sombre d'où un piéton peut surgir. En ville, les cyclistes risquent aussi de ne pas être vus par les autres usagers de la route.
Adaptez votre vitesse, circulez les vitres sèches et désembuées car les reflets masquent la présence d'un piéton et écartez-vous au moins d'un mètre des trottoirs par précaution.