Chaque fin d'année est l'
occasion de faire la fête, en famille ou entre amis.
Pour que la fête soit réussie, on n'oublie pas de choisir son Sam avant de sortir ou de prévoir son retour sans
voiture.
Prévoir d'être hébergé sur place, utiliser le réseau de transports en commun de sa ville, commander un taxi ou encore désigner son Sam, le capitaine de soirée avant de sortir : il existe des solutions pour éviter de prendre le volant lorsque l'on a bu.
Encore faut-il y penser avant même que la soirée ne commence !
L'alcool est l'une des premières causes de mortalité routière avec la vitesse.
Un conducteur excessivement alcoolisé (avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g/l dans le sang) est en cause dans un accident mortel sur trois. La nuit, c'est le cas pour 36% des accidents mortels les jours de semaine. Les fins de semaine et jours fériés, le nombre de tués au volant impliquant l'alcool s'élève à 60%.
Lors d'un accident de nuit, près d'une personne tuée sur deux l'est en présence d'un conducteur ayant un taux d'alcool positif (58,4% des accidents mortels).
Chaque année,
plus de 1 000 personnes périssent sur les routes de France dans un accident de la route avec un taux d'alcoolémie supérieur au taux légal.
92% des
conducteurs alcoolisés sont des hommes.
Dans un accident mortel lié à l'alcool, 70% des personnes tuées étaient des conducteurs alcoolisés, 15% des passagers de ces conducteurs, 11% des usagers de véhicules tiers et 3% des piétons.
On estime à
4 000 le nombre de personnes gravement blessées dans les accidents de la route impliquant un conducteur alcoolisé.
Parmi les conducteurs impliqués dans un accident mortel avec une alcoolémie positive, celle-ci dépasse le taux de 1,5 g/l dans 55% des cas. La période des fêtes de fin d'année est particulièrement propices à la
consommation d'alcool.
Le risque d'être responsable d'un accident mortel est en moyenne
multiplié par 8,5 chez les conducteurs au taux d'alcool positif (avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g/l dans le sang).
Dans le cas d'accidents corporels graves, le risque d'être responsable passe de 3 pour un taux d'alcoolémie de 0,5 g/l, à 8 pour un taux de 1 g/l et à 32 pour un taux de 1,6 g/l.
Dans 90% des cas, le conducteur positif à l'alcool est présumé responsable de l'accident.
Si vous respectez les doses bar, un verre de vin (12,5 cl à 11°) = verre de bière (25 cl à 5°) = un verre d'alcool fort (ex : un whisky 3 cl à 40°) = 0,2 g/l dans le sang.
L'alcoolémie peut légèrement varier en fonction de l'âge, du poids, du sexe et selon que l'on est ou non à jeun.
A ce titre, le taux d'alcool autorisé pour les conducteurs novices a été abaissé à 0,2 g au lieu de 0,5 g début 2015.
Pour 62% des Français interrogés dans le baromètre BVA des comportements routiers, en juillet 2015, la conduite en état d'ivresse caractérisée est la première cause de risque perçue sur les routes, suivie par l'usage de drogues et les excès de vitesse.
De même, 62% des personnes interrogées estiment qu'il faudrait plus de sévérité contre la conduite en état alcoolique.
77% des français déclarent intervenir s'ils constatent qu'une personne qui a trop bu s'apprête à reprendre son véhicule.
Designer un capitaine de soiréeLe Capitaine de soirée, c'est la personne du groupe qui se désigne avant de sortir pour prendre le volant en fin de soirée et s'engage donc à ne pas boire d'alcool. Si le Capitaine de soirée a succombé à quelques cocktails avec alcool, on a le réflexe éthylotest ! Et si besoin, on choisit une autre solution pour rentrer.
« Sam, [c'est] celui qui conduit, celui qui ne boit pas ».Prendre les transports en communUne solution économique et pratique pour les citadins, qui évite en plus de perdre du temps à se garer. Certaines villes proposent, lors des fêtes de fin d'année, un service de transport prolongé. Certaines discothèques proposent également des solutions de transport pour leurs clients.
Prendre un taxiSe faire ramener par un chauffeur professionnel ? Pourquoi pas, c'est une bonne solution. Pour cela, il suffit juste de s'organiser: repérage des stations de taxis, numéros d'appel à portée de main, circuit à prévoir si on est plusieurs
et le tour est joué !
Prendre le temps de dessaouler !Il n'existe pas de solution efficace pour accélérer l'élimination de l'alcool. Oubliez le café salé, la cuillerée d'huile ou le bonbon à la menthe... ça ne marche pas.
Seul le temps peut agir.
1 à 2 heures : c'est le temps qu'il faut pour éliminer un verre d'alcool.
L'alcoolémie atteint son maximum une heure après l'absorption du dernier verre et il diminue ensuite en moyenne de 0,15 g/l par heure. Si vous dormez sur place, assurez-vous d'être en état de conduire avant de rentrer le lendemain.
Un homme de 70 kg va mettre près de 9 heures à éliminer totalement 7 verres d'alcool.
Dormir sur placeSi c'est possible, dormir sur place est l'idéal ! C'est la meilleure façon de ne prendre aucun risque lié à l'alcool au volant. Si besoin, n'hésitez pas à prévoir ce qu'il faut pour votre couchage : matelas gonflable, duvet
.
Réflexes ralentis, champ visuel rétréci, coordination des mouvements perturbée, distances de sécurité sous-estimées
Face à celui qui reste persuadé de pouvoir conduire, voici les
conseils de
Jean-Pascal Assailly,
docteur en psychologie et chercheur à l'IFSTTAR (Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) pour convaincre quelqu'un de ne pas conduire alcoolisé avec des mots simples et bien choisis.
Casser le macho qui sommeille en luiDéconstruire le lien entre alcoolisation excessive et masculinité, et dire par exemple :
"Prendre le volant après avoir bu ne fait pas de toi un surhomme."Prendre un exemple suivi par la majorité des gensSe reposer sur des normes descriptives, et dire par exemple:
"Tu vois, Laurent vient de prendre un taxi au lieu de prendre sa voiture."
"La majorité des personnes qui ont bu préfèrent prendre un taxi ou se faire raccompagner, plutôt que de prendre le volant."Surligner le mauvais comportement
Utiliser des normes injonctives, et dire par exemple :
"Je ne suis pas d'accord pour que tu prennes le volant, c'est très dangereux pour toi."
"Ton comportement est irresponsable, tu vaux mieux que ça."Jouer sur l'exemplaritéS'appuyer sur le principe de similarité qui consiste à prendre pour exemple un référent, et dire par exemple :
"Thierry ne prend jamais le volant quand il a bu."Ouvrir les yeux sur " la myopie de l'alcool "S'appuyer sur les troubles engendrés par l'alcool, et dire par exemple :
"Très franchement quand tu as bu, tu n'es vraiment pas le même."
"Tu n'aurais jamais fait ça dans ton état normal."
"Lorsque tu bois, tu te comportes de façon irresponsable, ce n'est pas toi."Atomiser les croyancesBousculer la croyance selon laquelle « l'accident ne va pas m'arriver », et dire par exemple :
"En prenant la voiture ivre, tu n'auras pas plus de chances qu'un autre d'éviter un grave accident."Rappeler la loiRappeler les taux légaux et les normes qui sont souvent méconnues, et dire par exemple :
"Tu sais, à partir de deux verres d'alcool, tu peux perdre 6 points sur ton permis. Et toi tu en as bu combien ?"Montrer la réalité des blessures les plus gravesJouer sur la corde sensible du risque pour soi et pour autrui, et dire par exemple :
"Ne prends pas le volant en ayant bu, je n'ai aucune envie de te pousser dans un fauteuil roulant."
"Tu veux prendre le volant dans ton état ? Et tu imagines celui de ta famille (fille/fils/femme/mari) quand on lui annoncera ton accident ?"Source: Sécurité Routière.