Fondé en 1904, L'
Automobile Club regroupe plus de 700 000 membres. L'Association Française des Automobilistes représente les intérêts, en matière de mobilité, des automobilistes et autres usagers de la route, ayant besoin de se déplacer au quotidien en vélo, en moto, en transports publics ou à pied.
Le
Guide de la MObilité Responsable reprend l'expertise de l'Automobile Club Association en matière de transports, de sécurité
routière, d'
environnement, de tourisme, et de mobilité durable et responsable, en prenant en compte les problématiques économiques, énergétiques et environnementales du 21ème siècle.
Didier BOLLECKER, Président de L'Automobile Club Association explique :
« La mobilité du futur sera plus propre, plus sûre et moins gourmande en énergie, à condition d'adopter dès à présent de nouveaux comportements, de faires les choix politiques, économiques et technologiques appropriés. Aujourd'hui, les citoyens français choisissent toujours d'effectuer 80 % de leurs déplacements en voiture parce qu'elle offre une indépendance et une commodité d'emploi inégalées. Disposer d'une voiture reste essentiel pour l'activité économique et sociale de la plupart des gens ».Consciente de l'existence des aspects négatifs de l'utilisation de la voiture, l'Automobile Club considèrent que ceux-ci peuvent encore être largement réduits, à condition que l'automobile soit considérée comme une opportunité en termes de mobilité, plutôt que comme une menace.
Des
voitures et des routes plus sûres, des véhicules plus propres, des
conducteurs mieux informés et mieux formés sont les conditions indispensables d'une mobilité responsable et durable pour tous.
L'Automobile Club a identifié
10 thèmes et 10 conseils qui s'ils sont appliqués, contribueront à faire des automobilistes des conducteurs responsables.
Conseil n°1 : CHOISIR SON MODE DE TRANSPORT
Conseil n°2 : SAVOIR
ACHETER SON VÉHICULEConseil n°3: ENTRETENIR SON VÉHICULE
Conseil n°4: ADOPTER UNE CONDUITE ÉCOLOGIQUE
Conseil n°5: RESPECTER LA RÉGLEMENTATION ROUTIÈRE
Conseil n°6: AVOIR LE BON COMPORTEMENT EN CAS D'ACCIDENT
Conseil n°7: PARTAGER LA ROUTE
Conseil n°8: ASSUMER SES RESPONSABILITÉS
Conseil n°9: S'INFORMER, SE FORMER
Conseil n°10: DEVENIR ACTEURS
Conseil n°1 : CHOISIR SON MODE DE TRANSPORTEssayons de nouvelles mobilités (co-voiturage,
auto partage, vélo).
De nombreux trajets quotidiens ont lieu en ville (souvent dans les embouteillages) et sont en général courts (40% d'entre eux font moins de 2 km). Pour nos déplacements quotidiens essayons, dans la mesure du possible, de nous déplacer autrement (marche à pied, vélo, transport en commun
) ou de combiner plusieurs modes de transports (voiture et train, vélo et train
). En France 80% des conducteurs roulent seuls dans leur voiture.
Le co-voiturage (partage de l'utilisation d'une voiture particulière entre plusieurs personnes) permet de pratiquer une écologie au quotidien en limitant la circulation automobile globale tout en réalisant des économies grâce à un partage de l'ensemble des frais (essence, péage,
assurance et usure de la voiture).
L'auto partage (location d'une voiture à la demande pour une durée limitée), qui privilégie l'utilisation et non la possession de la voiture, permet également de diminuer le nombre de kilomètres parcourus, la
consommation d'énergie et le budget consacré à l'automobile.
Conseil n°2 : SAVOIR ACHETER SON VÉHICULEChoisissons des
performances (cylindrée, autonomie) adaptées à nos besoins réels, ouvrant le choix à différentes sources d'énergie.
Le choix du véhicule doit se faire en fonction de ses besoins (déplacements courts ou longs, usage ponctuel ou quotidien, usage urbain ou extra urbain
).
Il faut choisir une taille de voiture adaptée au nombre de personnes à transporter, mais aussi aux usages les plus courants, et faire le bon compromis entre
prix d'
achat, consommation et utilisation.
Une voiture lourde consomme davantage qu'un véhicule plus léger. De la même manière, plus une voiture est puissante, plus elle consomme. Elle est aussi plus chère à l'achat. La consommation de carburant, et par conséquent les
émissions de CO2, sont également pour un «conducteur responsable» des critères prépondérants dans l'
achat d'un véhicule.
En fonction de ses besoins, notamment en autonomie et cylindrée, il est désormais possible d'opter pour des véhicules qui utilisent une source d'énergie qui émet peu ou pas de gaz à effet de serre (électrique, gaz naturel,
hybride
) tout en y gagnant à l'achat (bénéfice d'un bonus) et à l'usage (
économies de carburant pour de nombreuses années).
Conseil n°3 : ENTRETENIR SON VÉHICULEPortons une attention particulière aux pneumatiques (choix, état, gonflage).
Lorsque l'on parle d'entretien du véhicule, on sous-estime souvent l'importance des pneumatiques.
Et pourtant, de bons pneus correctement gonflés permettent à eux seuls de gagner jusqu'à 20% sur un plein complet d'essence, sans autre effort de la part de l'automobiliste.
Conseil n°4 : ADOPTER UNE CONDUITE ÉCOLOGIQUESuivons une formation à l'
éco-conduite.
L'éco-conduite est un ensemble de principes simples à adopter (anticipation, optimisation du freinage, réduction de sa vitesse, utilisation de la climatisation a bon escient, etc.) qui permettent d'optimiser la conduite en vue d'atteindre de très faibles niveaux de consommation et d'
émissions de CO2.
En pratiquant l'éco-conduite, un automobiliste peut consommer jusqu'à 40 % de carburant de moins qu'un conducteur pratiquant une conduite sportive ou nerveuse.
De plus, et ce n'est pas le moindre des avantages, appliquer les principes de l'éco-conduite permet de réduire son risque d'accident de 10 à 15% en moyenne.
Conseil n°5 : RESPECTER LA RÉGLEMENTATION ROUTIÈREAyons toujours un éthylotest dans le véhicule.
Depuis 2006 l'alcool au volant est le 1er facteur d'accident mortel de la route devant la vitesse.
Aujourd'hui, plus de 3 accidents mortels sur 10 sont causés par un conducteur alcoolisé.
Il est primordial de respecter les règles du Code de la route et de ne pas consommer d'alcool avant de prendre le volant.
Chaque conducteur doit avoir un éthylotest dans son véhicule pour que l'auto-contrôle de l'alcoolémie devienne un geste «réflexe».
Mais cela n'est pas toujours suffisant car le conducteur est parfois dans le déni et est prêt à reprendre la route alors même qu'il a trop bu.
Avoir un éthylotest dans son véhicule peut également être le moyen de convaincre un ami qu'il a trop bu et qu'il ne doit pas reprendre le volant.
Conseil n°6 : AVOIR LE BON COMPORTEMENT EN CAS D'ACCIDENTFormons-nous aux gestes de premiers secours.
Moins de 7% des Français se forment chaque année aux premiers secours.
Pourtant, grâce à des réflexes de survie, à des gestes simples et vitaux qui s'apprennent, se sont de nombreuses vies supplémentaires qui pourraient être sauvées chaque année sur nos routes.
Apprenons les gestes qui sauvent.
Conseil n°7 : PARTAGER LA ROUTESachons nous mettre à la place des autres usagers.
Sur la route, et encore plus en milieu urbain, la cohabitation entre usagers est souvent délicate et peut parfois se révéler dangereuse.
C'est pourquoi, plus qu'ailleurs, vigilance et respect mutuel sont de rigueur.
Sachons nous mettre à la place des autres usagers de la route, comprenons leur particularité et leur spécificité pour mieux réagir et éviter les situations d'accidents et de conflits.
Conseil n°8 : ASSUMER SES RESPONSABILITÉSNe conduisons jamais sans assurance.
La loi oblige tous les propriétaires de véhicules à moteur (de la voiture au quad en passant par les scooters, motos, etc.) à souscrire un contrat d'assurance.
Cela permet d'indemniser aussi bien les blessures causées à un piéton, au passager de son propre véhicule, à l'occupant d'un autre véhicule que les dégâts causés à une autre voiture, un deux-roues, un immeuble
A ce jour, 2% des véhicules impliqués dans un accident corporel ne sont pas assurés.
Pourtant les solutions d'assurance sont désormais nombreuses.
Il nous appartient d'assumer nos responsabilités en cas d'accident d'autant plus que rouler sans assurance peut avoir des conséquences dramatiques et durables (culpabilité, déboires judiciaires, endettement personnel voire familial).
Conseil n°9 : S'INFORMER, SE FORMERÀ tout moment remettons à jour nos connaissances et faisons évoluer nos comportements.
Parce que l'apprentissage dispensé par les auto-écoles est trop court, que les comportements évoluent au fur et à mesure que l'on acquiert de l'expérience, que la réglementation, le Code de la route, les conditions de circulation, les technologies
automobiles, l'accidentologie, changent, il est nécessaire de se tenir informé et de suivre des formations post-permis (stages de conduite sur piste, en situation difficile, de réactualisation du Code de la route...).
La compétence routière est une notion qui se construit ou se reconstruit en permanence.
Conseil n°10 : DEVENIR ACTEURSSignalons les problèmes rencontrés sur les routes - tous ensemble, ayons les bons réflexes.
L'amélioration et l'entretien des infrastructures et du réseau routier sont essentiels pour accroître la sécurité.
La densité du réseau et la diversité de lieux et de situations (trou dans la chaussée, panneau masqué par de la végétation, mauvaise implantation de panneau
), expliquent que tous les problèmes ne peuvent être décelés instantanément et systématiquement.
Nous sommes des millions à circuler chaque jour sur les routes en France.
Ensemble, devenons acteur de notre sécurité et de celle des autres en ayant le réflexe de signaler aux pouvoirs publics concernés (mairie, DTE, sociétés d'autoroutes
), directement ou par le biais d'associations tels que L'Automobile Club, les problèmes rencontrés sur les routes.
Source : Le guide de la mobilité responsable et durable pour tous de l'Automobile Club Association